Belgique ou France ?
Le nom de famille CALAY a-t-il un rapport avec la ville de Calais en France ?
Toutes les données généalogiques nous disent que ce n'est pas le cas. Il n'y a d'ailleurs pas de "Calay" dans la région du "Pas de Calais" ... !
En France, il y eut quelques Calay jadis en Picardie, en Lorraine et en Alsace, mais jusqu'ici, personne n'est arrivé à établir leur parenté avec les Calay belges.
Actuellement, la France n'héberge plus que quelques Calay, dont une branche dans le Vaucluse et une dans la Meuse, rattachées à notre arbre généalogique belge. Voyez le site www.geopatronyme.com. Par contre, il y a en France plusieurs centaines de personnes s'appelant "Calais", notamment dans le 'Pas de Calais', qui ne sont manifestement pas de notre famille.
Actuellement, en Belgique
La répartition belge des Calay, telle que décrite par le site www.familienaam.be, est vraiment très explicite.
Voyons ci-contre :
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225 individus en 2005
- en rouge, forte densité (la plus forte concentration : Bastogne)
- en blanc, faible densité
Un peu d'histoire ... l'éponyme.
En remontant notre généalogie jusqu'en 1550, on se retrouverait dans un hameau situé près de Rahier (vallée de l'Amblève), où un certain Eustache (sans nom de famille) donne naissance à un fils, Jean Eustache surnommé puis appelé Calleau (ou Caleau).
Ce Jean Eustache Caleau semblerait avoir été notre éponyme (le premier à porter le nom de famille), tandis que ses soeurs Magriette et Jehenne, elles, auraient porté comme nom de famille le prénom de leur père : Eustache. Il naît donc au sein d'une même famille deux patronymes différents : l'un basé sur un surnom (Caleau, le calé, celui qui a une cale, une calotte, un chapeau), et l'autre basé sur un prénom (Eustache).
Ces données proviennent d'actes notariés de la région de Stavelot, analysés il y a une vingtaine d'années par une cousine (décédée depuis) passionnée de généalogie, qui fut la première à tenter d’établir la structure de la famille.
Les découvertes de cette cousine étaient incomplètes, mais généralement très fiables.
Par la suite, d’autres généalogistes de notre famille ont vérifié, amélioré et largement complété cette première approche, en découvrant d’autres actes de la même époque faisant référence à des ancêtres potentiels provenant d'autres régions des Ardennes, ainsi que de la région de Mersch au Grand Duché de Luxembourg.
Il faut donc prendre distance par rapport à ce qu’on croyait établi comme origine à Rahier en 1550, et garder toutes ses précautions concernant les cent ans qui ont suivi. Heureusement, à partir de 1650, les données sont très claires et notre généalogie devient sûre.
Orthographe et signification
En ce qui concerne notre patronyme « Calay », l'orthographe est assez fluctuante jusque fin du 19ème siècle, et dans la totalité de l'arbre familial se retrouvent jusqu'à sept manières de l'écrire, allant de Callay à Calaix en passant par Calais, Calai, Qualay, etc., mais c'est l'orthographe CALAY qui va se généraliser,
Voici ce qu'en dit le célèbre Jean Totsi, spécialiste en onomastique :
"Calay pourrait s’être formé sur l’ancien français ‘cale’, coiffe (XIIe s.), bonnet rond et plat.
Comme les noms de famille se sont formés à partir de prénoms, de noms de métiers, de noms de lieux, de sobriquets, etc. …, ils concernent rarement une seule famille au sens large.
Seule la généalogie peut confirmer l’appartenance à une même famille … jusqu’à une certaine date ! La région où le nom Calay est présent actuellement étant assez restreinte il est possible, sans plus, d’avoir assez peu d’ancêtres fondateurs du nom.
Mais des noms aux graphies différentes peuvent parfois concerner des personnes génétiquement apparentées.
Cependant, en Belgique les variantes Callay, Calleay, Callaij sont propres à la Flandre et ont Nicolaus comme origine.
Donc pas de lien avec les Calay wallons dont le nom tire son origine de l’ancien français."
Meuniers et constructeurs de moulins
La principale caractéristique de notre famille Calay, c'est qu'elle était composée en majorité de meuniers, ou de réparateurs et de constructeurs de moulins.
On les retrouve d'abord près de l'Amblève, puis sur l'Ourthe et ses affluents.
Les fils reprennent les moulins familiaux, ou épousent ... les filles d'autres meuniers, ... nous sommes meuniers de père en fils durant des siècles.
La force motrice de l'eau était également utilisée pour scier le bois, et donc sont apparus des moulins associés à des scieries, surtout au début du vingtième siècle.
Jacky Adam, auteur des magnifiques livres 'Des moulins et des hommes" commente tout cela avec détail et parle des différentes branches de la famille et de certains de leurs moulins.
Mon arrière-grand-père
Dans ma branche, c'est mon arrière grand-père Nicolas CALAY (1846-1928) qui fit partie de la dernière génération des meuniers-scieurs.
Douze enfants sont nés au moulin de Magery (Tillet), de son épouse Sidonie Fortemaison, dont l'aîné fut mon grand-père Odilon Calay.
Je suis profondément persuadé que TOUS LES CALAY belges SONT COUSINS, il n'y a qu'une seule famille. Jusqu'à présent, je suis arrivé à raccorder tout le monde, dans un arbre généalogique informatisé comprenant plus de seize mille personnes.
Si vous vous appelez Calay ou si vous êtes de famille apparentée, je serais ravi de partager des données généalogiques avec vous. N'hésitez pas à me contacter.
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Un peu d'humour pour terminer cette page ... :
"La seule tâche ménagère que la plupart des couples partagent, c'est le lavage du linge sale en famille."
(Confucius)